Les traducteurs ont attiré l’attention à la dernière Foire du livre de Prague (https://www NULL.eepg NULL.org/index NULL.php?shortCutUrl=Prague-International-Book-Fair), visitée par 46000 amoureux des livres, et où pas moins de 26 pays ont participé à des manifestations variées au cours des quatre jours d’exposition.
Au-delà des nombreuses lectures organisées par les éditeurs, et d’une introduction complexe de la littérature latino-américaine dans le contexte du marché du livre tchèque, plusieurs manifestations importantes ont mis notre profession en valeur, grâce au Centre littéraire tchèque (CLC) (http://www NULL.culturenet NULL.cz/en/Czech-in/literature/czech-literary-centre/).
Celui-ci a organisé sur trois jours une série de speed dating très attendue, qui a permis à dix traducteurs de rencontrer jusqu’à dix éditeurs par session. Les deux parties en tireront des bénéfices importants.
Lors d’une table ronde, des traducteurs de langues dites rares, à savoir hébreu, slovène, coréen, roumain et tchèque, ont pu partager leurs expériences.
La discussion sur divers aspects de la production et distribution des livres, commencée il y a quelque temps, a continué, cette fois entre un traducteur renommé, l’éditeur en chef d’une maison d’édition appartenant à un grand groupe de presse, et le propriétaire d’une relativement petite maison d’édition, également président de l’Union des libraires et éditeurs tchèques.
Le stand de l’Europe créative (https://eacea NULL.ec NULL.europa NULL.eu/node/180_fr) a invité des éditeurs et des traducteurs de l’espagnol, du finnois et du polonais à discuter de ce que travailler « par amour de la littérature » veut dire. Des représentants d’auteurs et de traducteurs ont participé à un débat sur la position, l’état et la stratégie des associations professionnelles actuellement, ainsi que sur leurs tâches, objectifs et politiques dans le futur.
Comme d’habitude, la Guilde des traducteurs littéraires tchèques (http://www NULL.obecprekladatelu NULL.cz/) (OP) a profité de la Foire du livre pour fustiger les mauvaises pratiques de certaines maisons d’édition. Si le message de l’Anti-Prix ne cesse d’être remis en question par ses « lauréats », OP estime que c’est son devoir d’attirer l’attention sur des tendances alarmantes – comme publier de la littérature classique figurant sur les listes de lecture scolaires dans des traductions datées et mal éditées alors qu’il en existe des versions modernes, arguant que de telles pratiques commerciales, souvent accompagnées par des infractions au droit d’auteur, peuvent décourager de jeunes lecteurs. Une autre tendance consiste à réduire les coûts en employant des traducteurs inexpérimentés avec des contrats inacceptables, de plus sans avis éditorial ni correction. De même, dans le cas d’une série à succès de qualité, l’éditeur refuse d’employer le traducteur expérimenté qui en a – brillamment – traduit les premiers titres. Si telle est la stratégie de l’éditeur – Omega pour ne pas le nommer – et si l’éditeur en question n’hésite pas à sacrifier le nom ou le travail d’un auteur pour un gain financier, et préfère le profit à la qualité et l’équité, dans ce cas, les lecteurs, nos jeunes collègues et peut-être aussi les agents littéraires devraient être prévenus contre le fait d’acheter les produits de cette société et d’entamer une collaboration avec elle. Le but d’OP est aussi de montrer aux éditeurs que la production de livres illisibles peut être une vision à très court terme et ne résultera que dans la perte irréversible d’acheteurs, alors qu’un changement dans leur approche ne peut que leur être bénéfique à long terme.