ACE Traductores (http://ace-traductores NULL.org/) (Espagne) a présenté un Rapport sur la valeur économique de la traduction de livres, préparé par l’agence de conseil AFI et financé par le Ministère de la culture et CEDRO, le principal Centre espagnol des droits de reproduction.
L’objectif principal de ce rapport est de « vérifier, connaître et quantifier la valeur économique de la traduction de livres en Espagne, en tenant compte non seulement du nombre de publications mais aussi du nombre total des ventes, dont on peut présumer, en l’absence de statistiques, que l’impact est plus important. »
Voici quelques résultats de cette étude.
La proportion de titres traduits mis sur le marché chaque année varie entre 16% et 27%. Selon le rapport, ce chiffre correspond à 35% du chiffre d’affaires annuel des maisons d’édition, c’est-à-dire environ 294 millions d’euros. Cependant, en raison de la diminution de leur rémunération, les traducteurs ont vu leur pouvoir d’achat baisser considérablement.
A peu près 75% du marché de l’édition est contrôlé par 10 maisons ou groupes d’édition. Ce sont eux qui commandent la plupart des traductions, et donc les contrats qu’ils proposent offrent peu de place à la négociation. Ils peuvent procéder ainsi parce qu’il y a bien plus de traducteurs que de travail.
Le rapport révèle aussi l’existence d’une surprenante opacité du marché : les traducteurs doivent accepter de bonne foi la reddition des comptes fournie par l’éditeur. Trop souvent, les traducteurs sont dans l’obligation de la réclamer, car il est très probable que la clause sur les droits figurant au contrat a été violée.
Dans ses conclusions, l’agence de conseil fait quelques recommandations visant à garantir la conformité avec la législation actuelle, et à permettre de meilleures performances de la part d’un secteur aussi important pour l’économie espagnole.
Pour lire et /ou télécharger le livre blanc, cliquez ici (https://www NULL.dropbox NULL.com/s/ocsycg5olvcrgj8/Informe%20del%20valor%20econ%C3%B3mico%20de%20la%20traducci%C3%B3n%20editorial NULL.pdf?dl=0) (en espagnol).
D’autres infos sur ce sujet, en anglais (https://slator NULL.com/industry-news/the-plight-of-spains-literary-translators/) ou italien (http://www NULL.giornaledellalibreria NULL.it/news-mercato-quanto-vale-la-traduzione-editoriale-in-spagna-3076 NULL.html).

Oscar Sáenz de Santamaria, directeur général de l’Industrie espagnole du livre (centre gauche) et Carlos Fortea, président de l’association espagnole ACEtt (centre droit) lors de la présentation du rapport à Madrid