Le Prix de traduction de la Fondation néerlandaise des lettres va être décerné cette année à Martin de Haan, traducteur littéraire français-néerlandais. Le prix récompensant toute son œuvre de traducteur lui sera remis le vendredi 13 décembre 2013, à Amsterdam. Il est doté d’un montant de 10 000 euros.
Martin de Haan est le traducteur d’écrivains et essayistes contemporains tels que Houellebecq, Kundera, Jauffret et Echenoz. Il a également traduit des auteurs classiques tels que Zola, Diderot et Proust. «Les traductions de romans de Martin de Haan frappent à chaque fois par leur grande souplesse qui ne nuit cependant en rien au texte d’origine», déclare le jury. «Mais il ne se contente pas d’être un remarquable traducteur aux multiples facettes.» Il se mobilise de bien des façons pour faire découvrir au lecteur néerlandais des textes connus ou inconnus de la littérature française, comme en témoignent ses postfaces de traductions, les nombreux articles et critiques qu’il publie et la série Perlouses, qui sous la rédaction du collectif De Haan, Van der Sterre et Hofstede a atteint 24 numéros.
De plus, De Haan se bat pour améliorer la position du traducteur. De 2009 à 2012, il fut le président du Conseil Européen des Associations de Traducteurs Littéraires (CEATL), dont il est actuellement le vice-président. En 2008, il rédige avec Rokus Hofstede le manifeste Overigens schitterend vertaald (Great translation by the way (http://www NULL.letterenfonds NULL.nl/en/great-translation-by-the-way)) qui plaide l’importance à accorder à une meilleure formation des traducteurs littéraires. De Haan (1966) vit et travaille en France.
Le Prix de traduction de la Fondation néerlandaise des lettres est décerné à des traducteurs littéraires qui se distinguent à la fois par la qualité élevée de leur œuvre de traduction et par leur dévouement en tant qu’ambassadeur d’une région linguistique, d’un genre ou de la traduction littéraire en général. La Fondation néerlandaise des lettres souhaite avec ce prix mettre en lumière le rôle essentiel, bien que restant souvent dans l’ombre, que jouent les traducteurs par leur travail de re-créateur et d’intermédiaire entre les langues, les littératures et les cultures.